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Avec « Soul », Pixar a l'âme en paix - Le Monde

Le film « Soul » de Pixar explore l’univers du jazz dans les pas d’un professeur de musiqueafro-américain.

Il aurait dû arriver en salle en grande pompe le 19 juin dernier – une date symbolique aux États-Unis, où sont commémorées la défaite des soldats sudistes à Galveston en 1865 et l’émancipation des esclaves. Soul, dernier-né des studios Pixar, mais surtout leur premier film à mettre en scène un personnage principal noir et à être coréalisé par un Afro-Américain, sortira finalement en streaming, sur Disney +, ce 25 décembre, mais sa charge symbolique est intacte. Vingt-deuxième création du studio inventeur de Toy Story, Monstres et Compagnie et Vice-versa, Soul devrait voir Pixar remporter à l’arraché la palme de la diversité, cru 2020.

Le petit (mais très influent) univers de l’animation n’est pas à l’abri du débat sur la diversité et sur les représentations qui agite depuis quelques années le monde du cinéma. D’autant que le genre a mis du temps à s’emparer de la question. En 1998, il y a eu Mulan, la guerrière asiatique. Puis en 2009, avec La Princesse et la Grenouille, Disney donna vie à sa première princesse noire. En 2017, Coco mettait en valeur la culture mexicaine…

Mais il aura donc fallu attendre 2020 pour que Pixar donne naissance à son premier héros afro-américain : Joe Garner, un New-Yorkais quadragénaire trompettiste de jazz sur le retour, fauché par un accident stupide à la veille de la chance de sa vie. Rattrapé par les exigences de ­ représentativité du public, et sommé de se mettre au pas des avancées observées ces dernières années dans le cinéma traditionnel, Pixar fait enfin son grand bond en avant.

Les dernières tentatives avaient dérangé, et Coco, coproduit par Disney, s’était attiré les foudres de certains critiques qui l’accusaient d’appropriation culturelle. Pixar a fait tout son possible pour sécuriser au maximum une ­sortie sensible, dans une année marquée par les manifestations en faveur du mouvement Black Lives Matter.

Tout commence quand Pete Docter, réalisateur star nommé huit fois aux Oscars, décide, alors que la production du film est déjà bien avancée, de situer son intrigue dans l’univers du jazz new-yorkais. Qui dit jazz dit protagoniste noir, et qui dit personnage afro-­américain dit impossibilité pour l’équipe, alors principalement blanche (à l’image du monde de l’animation) de continuer à avancer telle quelle.

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