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Enfance, alcool, provocation... Charlotte Gainsbourg raconte “le goût du drame” et “de la passion” de son père - Sud Ouest

Trente ans après la disparition de Serge Gainsbourg, l’actrice et chanteuse, raconte dans une interview à Télérama, la mort d’un père et la disparition d’une icône

Des mots ourlés sans doute prononcés d’une voix soufflée. Dans une interview accordée au magazine Télérama, Charlotte Gainsbourg confie sans détour des souvenirs de son père adulé, dandy possédé, dont la vie s’est achevée à l’aube de ses 20 ans, le 2 mars 1991.

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Origines familiales, culture, alcool, disputes, provocations, admiration… Des confidences pudiques mais sans tabous, qu’elle s’autorise enfin trente ans après. « Je me sens plus légitime, je me demande moins si je mérite ou pas d’être sa fille, si je peux parler ou pas » justifie-t-elle d’emblée.

Le décès d’un père

« Avec Bambou et ma sœur Kate, nous sommes restées sur le lit, nous ne pouvions pas nous séparer de lui. C’était étrange. Enfin non. J’étais encore comme une enfant, avec tout ce que cela avait de déraisonnable. On ne reste pas allongé à côté d’un mort pendant plusieurs jours, moi je l’ai fait, et personne ne m’en a empêchée “

L’image de son père sur son lit de mort est « au cœur de la chanson Lying With You (2017). Le souvenir d’un moment qui m’a semblé durer des mois où je suis restée à ses côtés, collée à son corps froid », décrit-elle.

Alcool et scènes de famille

« Il avait le goût du drame. De la passion. Ses relations étaient loin d’être apaisées. Plutôt corsées. Avec ma mère, ils se mettaient pas mal sur la gueule, j’en garde des souvenirs cuisants, et elle n’était pas en reste. Même après leur séparation, quand il venait nous voir chez elle, les assiettes volaient. Ils buvaient beaucoup. L’alcool ne le rendait pas violent, plutôt doux au contraire. Un peu larmoyant. Moi, je n’ai jamais eu le goût de ça. Adolescente, j’ai cherché un équilibre ailleurs. Je me suis aussi construite sans eux. Les tournages de cinéma sont devenus comme une autre famille ». Autre famille qui l’a entre autres récompensé d’un César du meilleur espoir féminin (1986), d’un prix d’interprétation à Cannes (2009), d’un César de la meilleure actrice en 2000… Avant que celle de la musique ne lui décerne celui de meilleure interprète en 2018.

« Lemon Incest » aujourd’hui…

Il y a des actes terribles qu’il faut condamner, mais la provocation artistique, je la trouve utile

« Un tel disque ferait-il encore plus de bruit aujourd’hui ? Sûrement. Est-ce qu’il serait encore possible de l’enregistrer ? Lui le ferait. Et moi aussi. Lemon Incest est une déclaration d’amour pure et innocente d’un père pour sa fille. Bien sûr, il joue avec les mots et les interdits, mais n’était-ce pas sa force ? Évidemment, il y a des actes terribles qu’il faut condamner, mais la provocation artistique, je la trouve utile ».

Quant au projet de faire de la maison du chanteur rue de Verneuil, non un mausolée mais un musée : « Nous avions prévu d’ouvrir la maison pour le trentième anniversaire de sa mort, le Covid nous a fait prendre du retard, mais nous serons prêts avant la fin de l’année » glisse encore l’actrice, qui « reste encore à la frontière » de cet artiste « mégalo », « frimeur », « flambeur », décrit comme un homme généreux et génial qui « prenait plaisir à être aimé » et qu’elle n’a « jamais connu blasé ».

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