Lectoure. Café des Sports : "Pas d’ouverture à tout prix" - LaDepeche.fr

Justine et Laurent Pysz, patrons de l’emblématique café des Sports, rue Nationale, ont gardé le contact avec la clientèle en vendant des cafés en terrasse le matin. Ils font le point sur la crise.

Pas de restauration à emporter ?

"Nous n’avons pas fait de plats à emporter pour ne pas rajouter une concurrence sur un petit potentiel. Par contre, avec les cuisiniers, nous avons décidé de redémarrer au début du mois d’avril, quelques produits à emporter, soit en semaine, soit le week-end ; rien n’a encore été décidé mais nous proposerons de nouvelles idées. Il s’agit de remettre en marche la cuisine, en espérant pouvoir rouvrir sur les beaux jours, en mai, en juin. On ne sait pas trop mais au moins la cuisine sera en état".

Le moral de l’équipe du café des Sports ?

Laurent dit en avoir vu d’autres. "Pour Justine, le moral est en hausse et en baisse en fonction des annonces et de la trésorerie. Mais le problème, c’est davantage pour les jeunes qui ont du mal. Les cuisiniers essayaient de faire de l’intérim pour s’occuper un peu l’esprit mais ils ont eu du mal car ils étaient déjà en chômage partiel avec nous. Les employés de service s’inquiètent de la reprise car ils sont restés longtemps sans travailler et c’est un métier où l’on fait beaucoup de pas, cela va être relativement difficile de repartir. Mais ce seront uniquement des problèmes physiques de mise en place. On les contacte régulièrement, nous nous voyons de temps en temps, tout le monde est motivé pour la reprise. Encore faut-il qu’elle arrive ! Nous avons six employés et deux apprentis. Nous avons une très belle équipe mais il faut que cela reprenne. Pour cet été, nous espérons avoir une belle terrasse devant mais nous ne pourrons pas prendre trop de saisonniers car nous avons tous besoin de renflouer les caisses et de pouvoir travailler davantage, les salariés par des heures supplémentaires et nous en ne prenant pas trop de nouveaux salariés".

Une demande aux autorités ?

"Nous pensons que quitte à ouvrir, maintenant, au point où on en est, on peut attendre une semaine ou quinze jours de plus, mais qu’on puisse ouvrir sans trop de contraintes. Car nous ne sommes pas des établissements des plus grands ; et si l’on doit avoir des contraintes énormes par personne au mètre carré, nous ne pourrons pas justifier les salaires. Le problème, c’est de trouver un équilibre entre ces fameuses petites surfaces, le nombre de clients et les charges fixes que nous devons payer. Donc pas d’ouverture à tout prix !".

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