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«Illusions perdues» de Xavier Giannoli : Balzac dans le prétexte - Libération

Critique

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Le réalisateur adapte le classique de l’écrivain avec faste et un excellent casting, mais se perd en y injectant une critique rageuse de notre époque.

Une voix off, de la musique, des jolis costumes, des couleurs merveilleuses, des travellings bien pensés, une pléiade d’actrices et d’acteurs excellemment choisis qu’on a plaisir de croiser et de saluer sur l’écran comme eux-mêmes ne cessent de se rencontrer au gré du récit au cœur d’une reconstitution du Paris de la Restauration : se laissera-t-on glisser dans les rues de la capitale en compagnie du jeune Lucien, poète inconnu parti conquérir la gloire, les cœurs et la littérature ? Il faut pour cela accepter de faire fondre à feux doux les résistances que suscite immédiatement le parti pris purement illustratif de cette adaptation sans grande personnalité centrée sur la deuxième partie des Illusions perdues. Le texte de Balzac, qu’on suppose fidèlement restitué par la voix off qui nous prend par la main, nous y aide grandement, la principale qualité de cette superproduction Gaumont (un budget annoncé de 19 millions d’euros) étant de donner envie de lire ou relire le roman.

Comptes à régler

L’autre raison d’accepter de s’engouffrer sur des chemins bien balisés où l’on ne risque pas de s’égarer tient à la distribution, petits et rôles principaux confondus. Vincent Lacoste en Lousteau, le rédacteur en chef cynique qui instruit Lucien, Jeanne Balibar en Madame d’Espard, qui excelle à faire entendre les doubles sens et à distiller du venin, Gérard Depardieu en éditeur ou Jean-François Stévenin

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